« N’aie pas peur d’affirmer ce que tu sais sur ton sujet de thèse, car il n’y a personne au monde qui en sait plus que toi ». Ces quelques mots, Simon les a entendus de sa directrice de thèse lors de la préparation à sa soutenance. Ils ont complètement modifié sa vision et sa place dans le milieu de la Recherche. C’est une nouvelle perspective, à la fois vertigineuse et valorisante.
Ce gersois curieux et bavard, sillonne le laboratoire TBI depuis plusieurs années entre stage, thèse puis post-doc. Aujourd’hui, il n’a qu’un seul objectif : réussir un concours de chercheur. La situation d’un postdoc est à la fois enrichissante et précaire. Elle permet de partir et de s’imprégner de différentes équipes, cultures, d’apprendre de nouvelles techniques. Mais elle est aussi usante par le manque de visibilité à moyen terme qui ne pousse pas à se projeter, dans la Science et dans le collectif. « Lorsqu’on décide de faire une carrière dans la recherche, il faut beaucoup de passion et d’endurance. C’est un véritable marathon. » A son 3ème postdoc, il souhaiterait obtenir une situation pérenne pour qu’il puisse s’épanouir pleinement dans la Recherche.
De formation biochimiste, il se spécialise dans l’étude des enzymes actives sur les sucres. C’est le grand champ de la glycochimie. L’idée est de mettre au point des enzymes pour faire des réactions à façon, qui auront des propriétés particulières. Durant son 2nd postdoc en Angleterre, il étudie la microfluidique afin d’utiliser cette technologie sur les enzymes. Il exploite cette nouvelle expertise durant son 3ème postdoc à TBI, où il contribue au projet européen Radical Z. Ce projet vise à produire des consumer products comme des lessives, des produits du quotidien et alimentaires, en utilisant des enzymes et pas des produits chimiques. Pour Simon, ce travail a du sens et participe, à sa façon, à l’écologie et à une planète plus propre.
