Alain Liné

Alain LINE

professeur émérite INSA Toulouse, équipe TIM

Alain Liné est une personne emblématique du laboratoire, à la fois calme, pince-sans rire et respectueux, avec une sensibilité de poète. Alain a intégré le laboratoire en 1994 en tant qu’enseignant-chercheur INSA Toulouse, mais il ne se destinait pas forcément à cette carrière. Durant ses études à l’INP-ENSEEIHT de Toulouse, Alain rencontre le Professeur Lucien Masbernat, qui lui transmet sa passion. Après un service militaire enrichissant à Palaiseau où il découvre plusieurs aspects de mathématiques appliquées, il s’engage sur une thèse IFP¹, Total & ELF Aquitaine à Boussens sous la supervision de son mentor à l’IMFT.

Il devient ensuite chargé de recherches CNRS en 1985, toujours à l’IMFT, mais décide 4 ans plus tard de devenir maître de conférences à l’INPT. Ce choix original, lui permet de trouver un équilibre entre l’immédiateté de l’enseignement et le travail à plus long terme de chercheur. Alain choisit un poste de professeur à l’INSA de Toulouse en 1994 ce qui va l’amener à naviguer à l’interface de la mécanique des fluides et du génie des procédés. Son expertise, sur les écoulements gaz et liquide, d’abord appliquée aux activités pétrolières et nucléaires, lui permet d’obtenir des financements longs et d’approfondir les problématiques physiques d’écoulements polyphasiques. En 1994, à son arrivée au laboratoire LIPE², il intègre une équipe associée qui travaille sur le traitement des eaux et change de domaine applicatif. Il anime alors deux grands volets : l’hydrodynamique du mélange et l’hydrodynamique des colonnes à bulles .

Pendant une dizaine d’années, il est membre de l’équipe de direction du laboratoire et participe aux réflexions sur la fusion des laboratoires LBB³ et LIPE afin de construire une unité mixte de recherche allant du microorganisme aux procédés : le LISBP (devenu TBI). Alain est fier d’avoir participé à la construction de notre laboratoire actuel : attractif, dynamique et pluridisciplinaire. En parallèle, Alain participe également à l’animation de la Fédération de Recherche FERMaT qui met en commun des équipements de pointe entre mécanique des fluides et génie des procédés de la région toulousaine.

Pour lui, être chercheur est un mélange de passion, d’imprévu et de partage. Pour progresser il faut accepter l’échec. Alain aime les projets et défis : il poursuivit ses recherches à Londres pendant l’année universitaire 2009-2010 à mi-temps entre l’Imperial College et King’s College de Londres ; il est élu au CNU⁴ puis intègre le collectif d’experts de l’HCERES. Il participe également à la rédaction du livre « Phénomènes de transfert en génie des procédés » avec deux collègues du LGC.

Au terme de sa carrière, il a participé à l’encadrement de plus de 30 doctorants et son activité de recherche à l’interface entre mécanique des fluides et génie des procédés l’a conduit à être invité à plus de 100 jurys de thèse dont un quart à l’étranger.

  1. IFP : Institut français du pétrole
  2. LIPE : Laboratoire d’Ingénierie des Procédés de l’Environnement 
  3. LBB : Laboratoire Biotechnologie-Bioprocédés
  4. CNU : Conseil national des universités